Je ne sais pas ce qui nous arrivait. J’avais voulu faire comprendre au dragueur qu’il ne m’intéressait pas et la seconde d’après je posais mes lèvres près de celle de Dean. Pire (ou mieux) mon meilleur ami avait à nouveau fait le chemin jusqu’à ma bouche et j’étais prête à le laisser faire. Son hoquet nous stoppa dans notre élan et sans rien dire, nous quittions le restaurant, toujours un peu gêné.

Toujours ma main dans la sienne, je le suivais jusqu’à l’ascenseur puis jusque dans le complexe où je trouvais le spa. Une fois à l’intérieur, je ne peux m’empêcher de regarder le lieu avec un grand sourire. C’était vraiment magnifique et je n’avais qu’une envie, c’était de sentir les bulles sur mon corps.

-Tu peux m’aider s’il te plait.

Je me retournais, les yeux fermés, histoire de le laisser dézipper ma robe. D’un coup d’épaule je me débarrassais de cette dernière. Je restai encore quelques secondes de dos, sentant le souffle de mon meilleur ami sur ma nuque.
Lentement, je me retournai face à lui. Je savais pertinemment qu’au restaurant, nous avions été trop proche pour des simples amis.

-Le vin blanc, c’est fourbe...On se rend pas compte tout de suite qu’on a trop bu...

En même temps que je disais ça, je m’attaquais à sa cravate.

-Je crois qu’on a trop bu...

Dire que j’ignore comment on en est arrivé là ne serait pas un pur mensonge. Dean a les mains posés sur mes hanches, ses lèvres sur les miennes et moi ...? Moi je me dépêche de lui retirer sa veste puis sa chemise.

-Juste ce soir...

Pourquoi je prends la peine de lui dire ça, il ne me voit pas comme ça. Je suis une femme, en petite tenue et il réagit normalement. Quant à moi, je rêve de ce moment depuis trop longtemps alors je saute sur l’occasion, littéralement.

D’un geste fébrile, je m’attaque à la boucle de sa ceinture, tout en continuant à l’embrasser et bientôt il est dans la même tenue que moi.

J’avais beau être alcoolisée, je savais que cette nuit aurait des conséquences sur notre couple d’amis et surtout sur notre vie de famille. Pour autant, j’étais tout bonnement incapable de m’arrêter, préférant profiter d’une situation que j’attendais depuis toujours. J’abandonnai sur le sol mon soutien-gorge qu’il venait de me dégrafer avant de me débarrasser de mes escarpins tout en continuant à l’embrasser.

Lorsque nous furent à égalité, je l’entrainais avec moi jusqu’au jacuzzi, sans pour autant quitter ses lèvres douces. Il y avait des chambres de repos mais quitte à être fou, autant l’être jusqu’au bout et puis, la nuit ne faisait que commencer.