Aujourd'hui, c'était le grand jour, c'était l'inauguration du bateau. Le responsable des hôtesses de navigation nous avez briefer de longues heures en nous disant tout ce qu'on devait faire, et ne pas faire. Il nous donna aussi plusieurs instruction sur ce qu'on avait à faire lors de l'inauguration. On était tous alignés, dans notre tenu d'hôte de navigation.

Il y avait beaucoup de monde devant le bateau, et c'était plutôt flippant. Je voyais des personnes avec leurs valises, d'autre avec des blocs notes, et d'autres encore qui avait des caméras et des appareils photos. Je peux vous dire que j'étais en train de me faire caca dessus. Je n'ai jamais été aussi stressée de toute ma vie. Et pourtant, j'ai participé à de nombreux événements plus stressant que ça. J'ai été élevé pour la compétition, pas pour travailler. Punaise, c'est trop tard là, je peux pas donner ma lettre de démission. Au bout d'un jour de travail, ça le fait pas.
© crédit tumblr & © crédit tumblr

Encore une fois mes parents étaient absents, ils avaient manqué tous les événements importants de ma vie mais celui-là, c'était le dernier auquel ils auraient pu assister. Un an, je crois qu'ils ne savent pas ce que cela représente, ou bien peut-être qu'ils s'en fichent juste.

Un air morose sur le visage, j'avançais vers le bateau, je ne cessais de penser à eux. J'étais là, à deux pas d'un somptueux navire, dans un des ports de Miami, après 15 heures d'avion.

Pourquoi cela, ... pourquoi continuer à penser à tous ses mauvais souvenirs ? Peut-être que je ne réalisais pas encore, je jetais alors un œil sur mes billets.
" Départ Miami, c'était bien ça, je ne rêve pas. " Un petit sourire s'afficha alors sur mon visage. Je plaçais délicatement mes billets dans une poche de ma valise et décrocha mes lunettes de mon Tee-shirt. " C'est parti " Lançais-je pleine d'enthousiasme. J'enfilais alors la dite paire de lunette et plaça une main sur chaque valise. Je me dirigeais à présent d'un pas assuré vers l'inconnu. Une petite boule de stress se forma au fur et à mesure que mes pieds s'approchaient, mais je fis mine de rien et monta la première marche.

Je me retournais soudain face au quai et lança un grand signe d'au revoir à la foule. Des Flashs sortaient de tous les côtés, les gens criaient, se bousculaient. Il y avait une telle émotion sur le port de Miami, qu'il était dur de se résigner à monter. On aurait eu envie que cela continue encore un peu plus, mais les autres passagers attendaient leurs tours.
Finalement je décrochais mon regard du quai pour terminer de gravir les marches. Un membre du personnel me demanda mes billets une fois en haut, puis pris en charge mes deux valises. Celle-ci étaient sacrement lourde, mais ne suffisait pas pour vivre un an, J'avais bien l'intention de faire les boutiques lors de mes escales. Papa et Maman avaient pris soin de me donner pas mal d'argent en liquide, de chèque mais également une carte bleue provisoire. Il ne faudrait surtout pas que j'appelle au bout de deux jours à cause d'un manque d'argent. Cela m'arrangeait, parce que je n'avais pas l'intention de leurs donnés signe de vie en première, quitte à ne pas en avoir du tout. Il est vrai que j'avais pris soin de m'acheter un nouveau téléphone , avec un forfait " monde ", dans l'espoir qu'ils prennent de mes nouvelles, mais peut-être qu'il me servira plus pour mes nouveaux amis sur le bateau.

----------------------------------------------